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Usine Améco

Mis à jour le 06/09/2023

À Mulhouse, la maison Bernoville tient une manufacture d’impression sur étoffe à côté de la Doller. Contraint de déménager à la fin de son bail en 1956, M. Bernoville convoite un terrain de deux hectares à Kingersheim, dans le quartier de la Strueth. Ce dernier est alors désert, sans l’ombre d’une habitation. 

20 ans après la construction d’une première fabrique d’indiennes à Kingersheim et malgré la réticence de quelques riverains, la commune accueille donc une seconde indienne en son sein.

En 1879, l’usine devient la Filature et tissage Eugène Bertrand. Ce dernier convertit rapidement l’entreprise en tissage mécanique de laine et acquiert une renommée internationale. Elle passe ensuite entre les mains d’Améco en 1938.

Peu à peu, les articles en laine sont remplacés par des articles en coton, en soie ou par des mélanges de fibres et en 1939, l’établissement disparaît définitivement. 

Bernoville est à l’origine de l’aménagement du quartier de la Strueth tel que nous le connaissons aujourd’hui, ce dernier n’étant, au départ, qu’une vaste forêt.

Dans le cadre de la reconversion de la friche industrielle Ameco lancée par l’aménageur foncier alsacien Terre et Développement, un diagnostic environnemental et une étude des risques sanitaires ont conduit à la mise en place d’un plan de dépollution préalable du site avec Stratagis Environnement, expert en traitement des sites et sols dépollués aux commandes de l’opération.

6 500 m3 de terre ont été excavées dont 3 300 polluées à traiter. La méthode qui a été retenue consiste en un traitement par Biotertre : aspirer les polluants (principalement des hydrocarbures liés à l’ancienne activité mécanique du site) et filtre carbone (élimination des contaminants par adsorption). Des traces de métaux lourds ont été trouvées, mais en faible quantité et les terres correspondantes ont de suite été évacuées.

40 % des frais de dépollution sont financés par l’Ademe qui soutient ce projet de réhabilitation dans le cadre du plan France Relance, mais les opérations correspondantes doivent avoir un bilan carbone le plus réduit possible : c’est pour cela que le traitement des terres polluées du site AMECO n’est pas effectué dans une usine, mais sur place avec les mêmes procédés, ce qui évite une nuée de camions de transports sur les routes.

En 2025, la friche est toujours en cours de transformation en lieu de vie (commerces, logements individuels et collectifs, résidence séniors…), dans un cadre agréable renaturé avec notamment le lotissement “Terre Ad Vitam”. Ce projet est lauréat de l’Ademe et certifié HQE.

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