Tival et son environnement

Les prémices

Il est probable que la construction du château remonte à l’époque médiévale (le manque de source ne nous permet néanmoins pas de dater précisément l’événement). En 1418, les Habsbourg le donnent en tant que fief à la famille noble d’Andlau à Wittenheim et Kingersheim.

Il se raconte que la cave du château était reliée à celles des châteaux de Wittenheim et d’Illzach par des souterrains… Si cela n’a jamais été vraiment vérifié, il est avéré qu’après Waterloo, le 18 juin 1815, au moment où les puissances étrangères envahissaient la région et où de nombreuses troupes arrivaient à Mulhouse et Kingersheim, le château fut transformé en caserne puis occupé par un escadron de hussards autrichiens jusqu’en octobre 1818.

Il fut démoli, reconstruit et même incendié de nombreuses fois au fil des siècles, témoignant ainsi de l’histoire particulièrement riche de notre commune.

Une production textile renommée

En 1834 le mulhousien Jean Hofer achète le bâtiment et le transforme en fabrique de toiles peintes. Son implantation avait été choisie en raison de la pureté des eaux du Dollerbaechlein proche et de la présence d’un vaste domaine pour étendre les toiles blanchies.

La société Weiss & Fries s’installe en 1899 dans l’ancien château de Kingersheim et la légende des Indiennes mulhousiennes s’y ébauche… À son apogée, ce sont plus de 800 personnes qui travaillent dans l’usine (soit plus que d’habitants dans la commune !). Ses productions sont alors connues et vendues dans le monde entier dans des boutiques de mode à Londres, Paris et Vienne !

Dans les années 1920, les ateliers attenants à l’ancien château (construits en 1860-1870), dans lesquels a été réaménagé la salle de spectacle, sont le théâtre d’opérations d’impression sur étoffes. Gillet-Thaon est alors propriétaire de l’usine. Renommée dans toute l’Europe, elle est la seule entreprise d’Alsace à posséder une machine à moirer le tissu. Elle sera par la suite exploitée par Tival (Tissage Impression Vosges Alsace), Snip, Sincotex et Seritex avant de cesser définitivement son activité industrielle dans les années 1960.

Plusieurs incendies ont ensuite détruit partiellement le site jusqu’au plus important : celui, criminel, de juin 1989 qui restera dans les mémoires.

Le quartier Tival aujourd’hui

La friche Tival poursuit sa mue !

Le foncier de l’ancienne usine TIVAL implantée historiquement sur les bans communaux d’Illzach et de Kingersheim est en cours de requalification depuis les années 1990.

Une première partie de la zone (dite TIVAL 1), sur le ban communal de Kingersheim, a été requalifiée au tout début des années 2000 avec de l’habitat et du commerce, et des bâtiments emblématiques de l’ancienne usine ont été conservés par la Ville :

• L’ancienne maison de gardien devenue la Maison des Préventions et des Sécurités (Police Municipale)
• L’ancien magasin devenu la salle de spectacle « Espace TIVAL »
• L’ancienne administration (dit « Château ») occupée aujourd’hui par le service évènementiel de la commune et le Centre de Ressources Associatif
• L’un des anciens ateliers devenu le bâtiment dit « Des Sheds »

Une seconde étape de requalification du foncier restant (dit TIVAL 2), sur les bans communaux d’Illzach et de Kingersheim, est en cours depuis la fin de l’année 2024.

Après une première étape de dépollution des sols, c’est au tour des entreprises du bâtiment de donner naissance (sur près de 3 ha) à un habitat mixte entre pavillons, immeubles de logements locatifs et une résidence « séniors », soit l’équivalent de 180 logements :

• 38 lots pour maisons individuelles
• 3 lots pour immeubles collectifs avec 102 logements
• 1 lot pour la résidence service seniors avec 41 logements

Le projet intègre également l’aménagement d’un parc paysager d’environ 1 ha, ainsi que le reméandrement et la renaturation du Dollerbaechlein.

Terrassements après dépollution :

Les équipements emblématiques

La maison de résidences

En 1792, le département du Haut-Rhin cerne Mulhouse, territoire encore étranger, afin de l’étouffer économiquement. Un bureau de douane est établi dans le corps de garde, au carrefour des rues d’Illzach, de Ruelisheim et de la place de la Réunion.

En 2021, retenue par la Ville en raison de son histoire et de son emplacement proche de l’espace Tival, cet ancien bâtiment devient le nouveau lieu d’hébergement pour les artistes accueillis en résidence à Kingersheim. Après une réhabilitation complète menée par la collectivité, trois appartements séparés ont été emménagés dans ce lieu.

L’espace Tival

Construite en 2000 sur l’ancien site Tival, la salle de spectacles et de conférences est le fruit de la réhabilitation d’un des derniers bâtiments de l’usine textile.

Si son architecture brute et épurée est un hommage à son passé industriel, son équipement et son potentiel en font une salle résolument fonctionnelle et moderne, emblématique du cœur de ville et tout particulièrement adaptée à la programmation culturelle de Kingersheim !

Avec une capacité modulable de 290 places assises et jusqu’à 670 places debout, une scène de 11 mètres, un aménagement scénique adapté, la salle Tival permet d’accueillir, dans des conditions optimales, spectacles, concerts, danse, projections, conférences, expositions… pour le plus grand plaisir de tous. Pour en savoir plus : https://www.ville-kingersheim.fr/quotidien/culture-et-evenements/lespace-tival/

Avec différents événements culturels, elle accueille notamment en son sein une grande partie du festival international jeune public Momix et est également un lieu de création pour les compagnies régionales et nationales qui viennent en résidence à Kingersheim pour y peaufiner leurs spectacles.

Les Sheds

Les Sheds, bâtiments industriels aux toitures en dents de scie, bordent la rue d’Illzach. Ces bâtiments sont des témoins majeurs du riche passé textile de Kingersheim et de toute la région Mulhousienne. Construite au 19e siècle, cette ancienne usine est située en plein cœur du centre ville et comportait autrefois deux bâtiments : Les Sheds I et les Sheds II.

Afin de ne pas laisser ce précieux patrimoine dépérir et après avoir préempté le bâtiment Sheds II, la ville l’a mis à la disposition de l’association du même nom qui y a développé ses activités.

INFORMATIONS PRATIQUES

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